Nouvelle recrue dans la longue liste des normes d’isolations (en rupture depuis celles de 1974), la RT2012 est applicable obligatoirement depuis le 1er janvier 2013 aux constructions neuves et aux parties neuves de bâtiments en réhabilitation.
Nouvelle recrue dans la longue liste des normes d’isolations (en rupture depuis celles de 1974), la RT2012 est applicable obligatoirement depuis le 1er janvier 2013 aux constructions neuves et aux parties neuves de bâtiments en réhabilitation. Alors, de quoi sera composée l’enveloppe de vos murs pour être conforme aux nouvelles réglementations ? Que va-t-elle changer dans les pratiques du bâtiment ? Voici les questions que l’on se pose aujourd’hui et nous tenterons d’y répondre.
« L’énergie la moins chère est celle qu’on ne consomme pas »
Petite définition
La RT2012 réglemente l’efficacité énergétique d’un bâtiment dans son ensemble, soit elle impose des seuils de performances sous la forme de trois principaux critères : La conception climatique, la qualité du confort l’été et la faible consommation d’énergie primaire (perte de chaleur l’hiver et saturation l’été).
Performances globales du bâtiment
C’est toute la conception des façades qu’il faut revoir pour maximiser, ou diminuer, nos apports en énergie naturelle. Soit des apports solaires d’hiver de part des ouvertures face sud ou puits de lumière et des choix d’orientation pour limiter les surchauffes estivales. Voila toute la problématique : Trop froid l’hiver, trop chaud l’été.
C’est d’ailleurs ce que l’on ressent actuellement en ce début de saison : buée sur les fenêtres, infiltration d’airs ou chauffage qui a du mal à se lancer. Au-delà des aspects géothermiques, c’est la notion même d’isolation du mur qui va imposer une révision de l’étanchéité à l’air du bâtiment (capable d’engloutir 50% de surconsommation de chauffage quand celui-ci est mal isolé). Et de ce fait, revoir ses ponts thermiques.
Consommation énergétique
La RT 2012 plafonne la consommation énergétique primaire d’un bâtiment à 50 kWh/m² par an, tout en modulant cet indicateur selon la zone climatique, l’altitude et la surface du bâtiment.
Petit exemple : pour un mur donnant sur l’extérieur une résistance thermique de 3,2 à 5,5 m².°C/W du midi au nord de la France, cela correspond à une surépaisseur de 5cm d’isolant dans le midi et 15cm dans le nord (forcement moins avantagé) si l’on prend le cas d’un mur en béton standard (R=2).
Je vous vois déjà crier « mais bien isoler ses murs, ce n’est pas pour rien ! ». Que neni, tous les matériaux isolants usuels sont recevables, de même que pour les originaux (bétons cellulaires, briques de terre cuite à forte épaisseur…). Ce qui compte est bien évidemment la résistance thermique globale du mur, qui est la somme de la résistance du mur lui-même et de la résistance de l’isolant et sa capacité à gérer les ondes de chaleur.
Il fait un peu froid non ?
Dans un bâtiment « bien isolé » au sens traditionnel du terme, les ponts thermiques peuvent atteindre 40% de la consommation en chauffage. Voila les principaux défauts des vieilles constructions qui représentent 75% des logements actuels : L’air s’infiltre au niveau des menuiseries et des raccords entre le plancher, le plafond, les fenêtres, les murs extérieurs. Avec la TR2012, globalement, l’attention va se porter sur la limitation des ponts thermiques et généraliser l’isolation par l’extérieur. Tout le confort d’un cocon à domicile.
La RT2012 va donc nécessiter une qualité supérieure et un degré de finition beaucoup plus important, et ainsi concerner tous les corps de métiers pour une meilleure pratique des projets de construction. Mettons nous tous à disposition pour réussir les nouveaux défis climatiques non pas de demain, mais d’aujourd’hui.